Il s’agit d’un trouble de la sexualité peu connu, qui concerne pourtant de nombreuses femmes. Il se définit par la contraction réflexe et involontaire, des muscles entourant le vagin, en réaction à toute tentative d’entrée d’un corps externe dans ce dernier : tampon hygiénique, spéculum gynécologique, pénis, sextoy…  

La simple anticipation de cette introduction dans le vagin suffit à entrainer la contraction. Le vaginisme se traduit comme un sentiment de peur à l’idée de se faire pénétrer, ce qui va provoquer la contraction musculaire. En conséquence, le vaginisme peut provoquer des dyspareunies intenses lors de rapports sexuels car impliquant une pénétration très douloureuse ou impossible

Le vaginisme primaire ou global 

Le trouble apparait tôt, à l’adolescence et/ou dès le début de la vie sexuelle. Il peut être expliqué par une cause anatomique dans certains cas (hymen rigide, vagin étroit…) observé lors d’un examen gynécologique, mais est souvent lié à des appréhensions, combinées parfois à un manque d’informations, de connaissance de son corps et de la sexualité par la femme.  

Le vaginisme secondaire ou situationnel 

La femme a eu des relations sexuelles sans complications ni douleurs durant plusieurs années, et le vaginisme apparait soudainement, suite à un événement qu’il est nécessaire d’identifier : après un accouchement, suite à une longue période sans relations sexuelles, chirurgie gynécologique… Des traumatismes et/ou des violences vécues (IVG, agression…) peuvent également être des événements à l’origine d’un vaginisme chez la femme. 

Le vaginisme peut également être observé chez des femmes en situation de sexualité active et sans problèmes, avec l’apparition de douleurs pendant les rapports (dyspareunies).  

Enfin, des traitements contre le cancer du sein, de l’ovaire ou de l’utérus peuvent aussi être une cause de vaginisme secondaire, tout comme une infection vaginale ou urinaire, ou la (pré)ménopause.  

Quels sont les symptômes du vaginisme ?  

Le premier symptôme du vaginisme sont les douleurs ressenties à la pénétration ou l’impossibilité de la pénétration durant les rapports sexuels, cependant d’autres symptômes se manifestent selon les femmes peuvent être significatifs d’un vaginisme : 

  • Une baisse de libido face à l’inquiétude la douleur  
  • Une difficulté, voire une impossibilité d’insérer un tampon ou une coupe menstruelle  
  • Des signaux d’angoisse lors de rapports sexuels : hyperventilation, tremblements, etc. 

Comment diagnostiquer le vaginisme ?  

Le diagnostic du vaginisme se fait par un examen clinique où le médecin ou la sage-femme procède à un interrogatoire approfondi : symptômes, historique médical, événements passés, etc. 

Par la suite, un examen gynécologique est réalisé afin de confirmer la pathologie. Cet examen se fait une seule fois, de manière très douce, afin d’exclure des causes anatomiques.  

Comment traiter le vaginisme ?  

Le vaginisme et ses symptômes peuvent être tabous, et source d’embarrassement, voire de honte, parfois à l’origine d’un renfermement sur soi-même et une perte de confiance. 

Il est important de pouvoir en parler, et de poser des maux sur ses émotions et ressentis. Dans un premier temps, prendre en charge l’aspect psychologique de la pathologie afin de déterminer la source du vaginisme peut aider à résoudre le problème.   

Ensuite, le vaginisme peut être soigné grâce à une stratégie thérapeutique adaptée à chaque femme, la cause de la maladie, et les symptômes : 

  • Une rééducation périnéale avec une sage-femme ou un kinésithérapeute peut être envisagée pour comprendre le mécanisme de contraction, et réaliser de exercices de rééducation et de contrôle du périnée dans le cadre du vaginisme ; 
  • Les dilatateurs vaginaux peuvent être utilisés pour détendre le vagin. Leur utilisation nécessite des explications par un(e) professionnel(le) de santé (sage-femme, gynécologue) 
  • Un sexologue ou un psychologue peut accompagner la période de traitement, et aider à retrouver une sexualité épanouie  
  • D’autres pratiques sont également efficaces, telles que l’hypnose pour aider à éliminer les peurs, l’ostéopathie pour agir sur l’ensemble des contractures et tensions, la sophrologie… 
Lire aussi : les bienfaits du lubrifiant

LUNA vous aide :

LUNA vous propose de réaliser le test LunaEndoScore®, le Dispositif Médical certifié CE d’aide au diagnostic de l’endométriose, qui vous permettra de connaître votre propre risque d’endométriose en répondant à un questionnaire fondé sur une expertise médicale.

Vaginisme et endométriose  

Le vaginisme n’est pas un symptôme de l’endométriose, cependant les deux peuvent être fortement liés.  

Pour rappel, les douleurs lors des rapports sexuels, les dyspareunies, font partie des symptômes de l’endométriose. 

Une femme atteinte d’endométriose, et ayant des dyspareunies, peut rencontrer un blocage lors des rapports sexuels, plus précisément lors de la pénétration. 

L’endométriose n’est pas une cause du vaginisme mais,  peut être une conséquence. 

LIRE AUSSI :la douleur dans l'endométriose