L’endométriose impacte la vie au quotidien, on peut alors se demander quelles en sont les répercussions au travail En effet, la maladie peut être à l’origine de déconcentration, de fatigue, ou encore être une source de stress permanente. Beaucoup de femmes ressentent un malêtre au travail, et la maladie peut réellement bouleverser la carrière professionnelle. 

Comment gérer des règles abondantes au travail ?

Être en période de règles n’est jamais une partie de plaisir, encore moins quand il s’agit d’une semaine où la charge de travail est intense !
 

Une question que les femmes se posent souvent : est-ce que mes règles sont “normales” ? Pour certaines femmes, les règles sont très douloureuses, et ces douleurs empêchent de bouger, et/ou de travailler, ou faire toute autre activité. Pour d’autres, le trouble ne se caractérise pas par la douleur, mais par un flux très important. Avoir des règles très abondantes, et devoir changer ses protections hygiéniques (ou se changer tout court !) plusieurs fois dans la matinée peut-être gênant et pénible : déconcentration, inconfort, et mal-être surtout quand vos collègues voient vos allers-retours aux toilettes…

Alors quand peut-on considérer ses règles comme anormalement abondantes, et que faire pour améliorer son quotidien au travail dans cette situation ?

Lire aussi : qu'est-ce que des règles abondantes ?

Notre premier conseil pour mieux vivre au quotidien avec des règles douloureuses, notamment en entreprise, est de privilégier le télétravail, bien entendu si votre métier le permet.

Dans le cas contraire, il est aussi possible d’user d’astuces pour optimiser votre hygiène intime et menstruelle, afin de vous aider à passer ces périodes sans troubles…  

Optez pour une protection hygiénique plus confortable, comme la culotte menstruelle. Elles existent maintenant en coton biologique, sans produits chimiques et made in France : Sisters Republic ! 

Bonus : c’est une alternative économique car une culotte peut s’utiliser pendant 5 ans et coûte en moyenne 35 euros ! De plus, la planète ne pourra que vous en remercier 😉 

Vous pouvez aussi utiliser une cup menstruelle (avec une culotte menstruelle en double protection pour les jours particulièrement « pluvieux » 😊, si cela peut vous rassurer et vous permettre de vous sentir plus confortable) pour résister plus longtemps à votre flux abondant, en toute sérénité. Il est néanmoins indispensable de vider sa cup plusieurs fois par jour : à prendre en compte.

Enfin, il est très important de parler à son médecin, sage-femme, ou gynécologue de vos règles abondantes. Vos praticiens peuvent vous être d’une aide précieuse pour trouver des solutions adaptées, qui vous conviennent, pour améliorer votre bien-être menstruel et votre qualité de vie

LUNA vous aide :

LUNA vous propose de réaliser le test LunaEndoScore®, le Dispositif Médical certifié CE d’aide au diagnostic de l’endométriose, qui vous permettra de connaître votre propre risque d’endométriose en répondant à un questionnaire fondé sur une expertise médicale.

Comment aménager ses horaires quand on a de l’endométriose, et comment se faire aider ?

Pour éviter une mise à l’écart en réponse à des moments d’indisponibilité ou des absences, vous pouvez demander des aménagements de poste, c’est possible et vous avez parfaitement le droit en tant que patiente de faire cette démarche.  

La première étape consiste à prendre un RDV avec un médecin du travail, pour évaluer avec lui les possibilités d’aménagements possibles, selon votre diagnostic, parcours médical et le suivi de la maladie effectué par votre médecin (des courriers peuvent être fournis par votre praticien pour soutenir votre dossier médical).

Parmi les aménagements et les solutions qui peuvent être envisagés suite à ce rendez-vous :

▪ L’aménagement de l’environnement et du poste de travail (mobilier + confortable, proximité des toilettes, parking…) ;
▪ Aménagement ou flexibilité des horaires de travail ; 
▪ Le télétravail, systématique 1 à 2 jours par semaine, pouvant être avantageux, car vous pouvez continuer de travailler dans de conditions plus confortables ;
▪ Changement de poste de travail dans l’entreprise, vers un poste plus adapté.

Et d’autres possibilités, sur le long terme :
▪ Le mi-temps thérapeutique (temps partiel indemnisé par la Sécurité Sociale), qui peut être demandé par le médecin s’il estime qu’il n’est pas possible pour vous de reprendre à temps complet suite à un arrêt de travail ;
▪ Il est également possible de demander une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) en remplissant le dossier adéquat avec le médecin traitant. La RQTH est provisoire, et peut être donnée pour une durée de 1 à 5 ans ;
▪ Une reconversion professionnelle, qui permettrait d’exercer un poste plus adapté, qui permettrait à la patiente de mieux vivre l’endométriose au travail.

Ces solutions, à court ou long terme, permettent aux patientes de pouvoir continuer de travailler, tout en prenant compte leur maladie, leurs douleurs et leurs souhaits, afin de limiter les répercussions de l’endométriose sur leur vie professionnelle. 

La prise en charge de l’endométriose par l’ALD31 : c’est quoi ?

L’endométriose n’est actuellement pas inscrite sur la liste des affections ouvrant droit à une ALD 30(Affection Longue Durée). Cependant certaines formes d’endométriose peuvent entrer dans le cadre l’ALD 31 (Affection Longue Durée hors Liste). Pour obtenir l’ALD31, il convient de suivre un protocole de soins spécifique. 

Définition de l’ALD 31 par la Sécurité Sociale : 

« Ce dispositif concerne les patients atteints d’une forme sévère d’une maladie, ou d’une forme évolutive ou invalidante d’une maladie sévère, ne figurant pas sur la liste des ALD 30. Cette maladie comporte un traitement prolongé d’une durée prévisible supérieure à six mois ET une thérapeutique particulièrement coûteuse. Néanmoins, l’ALD ne couvre que les actes pris en charge par la sécurité sociale et les tarifs conventionnés (L’ALD ne rembourse pas les soins de médecines alternatives ou les dépassements d’honoraires des médecins ou des chirurgies).” 

 

Pour prétendre à l’ALD 31, la première étape consiste à faire une demande auprès de votre médecin traitant, qui complétera a le dossier en précisant la mention « affection longue durée hors liste ». Il devra alors y décrire en détail le protocole et le projet de soins qui seront soumis à l’appréciation de l’assurance maladie. 

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site EndoFrance : 

Source : La prise en charge de l’endométriose en ALD 31 : les critères d’obtention • Association EndoFrance 

Conclusion  

Avoir des règles abondantes n’est jamais très agréable, surtout dans un cadre professionnel ! Des astuces existent pour essayer de passer incognito, et l’alternative des coupes menstruelles est une solution qui permet d’éviter plusieurs passages aux toilettes ; elle peut se garder 8 heures d’affilée et il en existe de plusieurs tailles selon les flux menstruels. 

Dans le cas d’une endométriose, il est maintenant possible de la faire reconnaître afin de pouvoir aménager ses horaires et trouver des solutions adaptées à vos symptômes :  télétravail, changement de poste, reconnaissance de travailleur handicapé… La prise en charge de l’ALD31 peut être envisagée si vous suivez un traitement prolongé d’une durée prévisible supérieure à six mois et une thérapeutique particulièrement coûteuse. 

Dernier message, le plus important : n’oubliez pas la communication. Parlez de votre quotidien avec la maladie, de vos difficultés n’est pas une faiblesse, bien au contraire, c’est votre plus grande force pour pouvoir changer les choses. So, please, speak up and take care 😊 ! 

Lire aussi : comment mieux vivre avec ses règles ?